Top Chef S16e05 - instant crush
Notre patience a été récompensée, et les six meilleurs candidats à ce stade de la compétition nous apportent enfin ce que nous attendions tous : des idées et de la cuisine.
Bonjour à tous ! Voilà déjà cinq épisodes que nous voguons ensemble à bord de cette embarcation plutôt vaillante, portée au gré des courants. Et après l’accalmie moribonde des épisodes 3 et 4, nous voilà récompensés cette semaine au fil de deux épreuves passionnantes qui ont inspiré les candidats et nous permettent de mieux les cerner. Cerise sur le gâteau, les élèves ont même surpris leurs chefs de brigade respectifs, libérant quelque peu ces derniers du poste de baby-sitter qu’ils endossaient depuis le début de la saison.
Cet épisode dédié à l’examen des ténébreux inspecteurs Michelin réunit les trois candidats qualifiés lors des épreuves Munk & Ladeyn de l’épisode 3 (Margaux Elie, Philippine Jaillet, Charlie Anne) et les trois qualifiés lors des épreuves Blumenthal & Vauxion de l’épisode 4 (Claudio Semedo-Borges, Sean Gabbiani, Quentin Mauro).
Un beau mix de favoris et de pretenders, parmi lesquels nous trouvons Margaux que l’on avait pas spécialement vue venir, cette copine discrète qui “passe juste” à l’apéro et que vous retrouvez à l’after en train de discuter fraîche comme un gardon.
Épreuve 1 : Cuisson instantanée feat. Jérôme Banctel
A la vigie de cette épreuve, le père Banctel, speedrunner du guide Michelin, était le plus désigné pour cette épreuve articulée autour des vitesses de cuisson. Il a décroché ses deux étoiles en 2016, alors que son restaurant Le Gabriel était ouvert depuis moins d’un an. Petit coup de mou ensuite, puisqu’il a fallu attendre huit ans pour la troisième étoile, lorsque soudainement Banctel a réalisé qu’il n’y avait aucun sachet rince-doigts à ses tables. Vous auriez dû voir, le jour de sa visite, cet inspecteur ému aux larmes, regardant le chef à l’autre bout de la salle et secouant ce petit emballage illustré par un citron.
Le pitch : réaliser un plat en cuisson instantané, effectuer la cuisson face à un miroir sans tain derrière lequel des inspecteurs vous observent en insérant des pièces à intervalles réguliers.
Ce que j’aurais fait : “Maquereau de vingt jours, Maquereau d’un jour”. Un plat en deux temps, pour lequel j’aurais d’abord fait manger à l’inspecteur un poisson laissé vingt jours sur une terrasse parisienne. Les bactéries auraient causé une intoxication alimentaire et une forte fièvre. Maudit par l’inspecteur, je lui aurais alors intimé d’un geste d’attendre la fin de la dégustation. C’est alors que j’aurais sorti, avec un sourire digne de Sean Gabbiani, un poisson frais à peine maturé d’un jour, dont j’aurais levé les filets pour les poser sur son front bouillant. Il est important que la fièvre soit forte et terrible pour qu’elle puisse atteindre au moins les 55° - mais faites confiance aux terrasses parisiennes. Un snackage aller-retour, dressage assiette, sauce aux agrumes, première place sous les applaudissements et les gyrophares.
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