Top Chef s16e14 - Demi-Finale
La colo est finie - les trois derniers candidats en lice dressent entre eux des pièges sophistiqués et techniques, sans pitié pour la moindre erreur ou le moindre naninana.
Bonjour à tous ! Allons-nous rire ensemble pour cette demi-finale ? Très peu. Les copains et les copines ne sont plus là, les studios sont presque désertés et cet épisode est là pour dégager un jeune chef parmi les trois restants : Charlie, Quentin et Grégoire.
Une élimination forcément douloureuse, et d’autant plus cruelle qu’elle aura lieu à l’issue d’un marathon de trois épreuves tordues au possible, nées dans les cerveaux déments des candidats essorés par cette fin de compétition.
Essoré également, je suis ravi de vous retrouver pour ce débrief - c’est l’avant-dernier de cette saison, je crois que ce petit rendez-vous hebdomadaire me manquera, et je risque de beaucoup parler seul à mon chien pour quelques jeudis à venir.
Epreuve 1 : poiscaille de barbaque
Charlie ouvre le bal - nous ne pouvions attendre de Crazy Charlie qu’une épreuve bien coquinette et nous ne sommes pas déçus car le jeune Normand, vexé de ne pas avoir pu participer à l’épreuve des trompe-palais, décide de remettre le couvert sur cette contrainte hautement difficile.
L’épreuve : réaliser un trompe-palais de viande avec un produit de la mer, sans épices hors sel et poivre, sans fond de veau, sans sauce soja, sans kadaïf en 1h30.
Charlie
Charlie opte pour un bœuf bourguignon de Saint-Jacques. Pour faire illusion, il va faire sécher ces noix au four à 200°c pour les flasher en un rictus carnassier et les débarrasser de leur jus iodé. Elles seront ensuite réhydratées dans le vin rouge, et accompagnées d’une garniture très colorée avec des champignons, des carottes et des oignons - tous cuits séparément s’il vous plaît.
Tout est articulé pour tirer le dispositif vers la viande : oignons brûlés, champignons fumés qui viendront invoquer comme ils le peuvent la poitrine, marquages barbecues bien énervés.
A la pré-dégustation, Paul Pairet, décidément toujours aussi pertinent, alerte sur l’excès d’acidité causé par le vin. Charlie réagit en mouillant la sauce bourguignonne d’un consommé de champignon, venant non seulement élimer sa lame acide, mais aussi ajouter encore un peu d’umami pendant qu’on y est.
Le plat est une belle réussite, mais ce genre d’épreuve induisant plus que jamais une longue préparation en amont du candidat créateur, on ne sautera pas aussi haut au plafond que d’habitude. Charlie n’est jamais aussi bon que lorsqu’il prémédite, si vous voyez ce que je veux dire.
Les avis du jury :
« La petite garniture bourguignonne. La sauce bien brillante qui a une belle intensité et une couleur vraiment viande. »
« C'est bluffant »
« C'est méconnaissable. Très fort. »
« Je suis bluffée. Je n'ai pas le goût de la Saint-Jacques ni la texture. Non, non, non. Mais j'aurais jamais reconnu la Saint-Jacques si c'est le cas. Génial. C'est incroyable. C'est très bien imbibé avec le jus. »
« Là si je ferme les yeux, franchement je suis totalement dans le bœuf bourguignon. Que ce soit en goût, en texture. Trop bien. Il a réussi à garder cette notion d'acidité du vin qui fait qu'à un moment donné on est sur une fraîcheur. »
« C'est pas quelque chose qui ennuie le palais. C'est quelque chose d'acide qu'on a envie de finir. C'est remarquablement bien cuisiné. Remarquablement bien cuisiné. »
-> CHARLIE REMPORTE SON ÉPREUVE
Quentin
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